sábado, 21 de março de 2020

União e confronto, ao mesmo tempo

Temos de estar unidos na resposta sanitária à ameaça do vírus. Pior do que uma decisão menos que óptima das autoridades são milhares de decisões dispersas, cada uma tomada por alguém que acha que sabe mais do que os outros.

Não temos de, nem devemos, partir do mesmo princípio no que diz respeito às decisões económicas que agora se tomam.

Na última crise, quem se atreveu a questionar as opções de quem manda foi acusado de estar a "politizar" a crise. O resultado das opções tomadas foi uma década de austeridade, mais desigualdade e milhões de vidas desfeitas.

Como se lê neste texto da Jacobin, "o surto do vírus foi um evento natural. Mas o seu impacto económico e, em particular, a distribuição dos custos, não poderia ser mais político. Se quisermos evitar outra lição de capitalismo de catástrofe, precisamos entender o impacto provável que esta crise terá na nossa economia e preparar-nos em conformidade."

3 comentários:

Cacim Bado disse...

Já há quem pense tratar-se de um golpe, estudado ou não. Com esta hipótese nada me admiraria que Costa se montasse no “corona”, e usasse a cavalgada para se desculpar com uma nova bancarrota, se calhar já desenhada a régua e esquadro com tinta da China.

Jose disse...

´«O resultado das opções tomadas foi uma década de austeridade, mais desigualdade e milhões de vidas desfeitas.»
Até hoje ninguém explicou os erros substanciais dessa política nem demonstrou esses milhões de vidas desfeitas.
Tascas e tasquinhas, lojas e lojinhas tiveram que fechar? Obviamente; e o crescimento pelas 'novas políticas' veio montado na sua reabertura e expansão, aproveitando e desenvolvendo a política de turismo - num período favorável a trazer consumidores ao mercado - bombando salários, arengando direitos (que sempre fazem soar como coisa inamovível) e assim criando um optimismo fantasioso.

Uma política que vai agora ter como consequência transformar a crise actual numa versão agigantada da precedente.

E que o problema é sempre político é uma lapalissda.

E já se conhece o rumo: aos funcionários públicos é tudo a 100%; os outros levam uma parte, e sempre uma fatia é à conta do patrão. Tudo que se fala de ajudas às empresas são empréstimos - se mantiverem o emprego, o que provavelmente quer dizer: se entretanto derem o capital a comer.

Como no passado, enquanto se falar em lançar dinheiro à crise todos estarão de bom humor.
Quando tiver que se fazer algo mais que isso, lá virão os direitos, a Constituição e as malfeitorias do euro que não permite regar a crise com papel.
E os ricos que paguem a crise… esse sonho húmido das 'melhores' almas!

Anónimo disse...

Um blogger do Diplo fala de quem andou a apelar a calma e é responsável por omissão da tragédia que a Europa agora vive. "Connards!" é o grito que já se ouve na classe jornalística francesa.

https://blog.mondediplo.net/les-connards-qui-nous-gouvernent

Excertos:

"On se demande ce qui l’a piqué — en même temps il faut admettre : quand une vidéo appelée à demeurer dans la mémoire collective montre Agnès Buzyn, ci-devant ministre de la santé, déclarer fin janvier qu’évidemment le virus restera à Wuhan et qu’il n’y a aucune chance que nous en voyions jamais la couleur ; quand, jusqu’au 12 mars après-midi, le ministre Blanquer assène qu’il n’y a aucune raison de fermer les écoles (moi aussi, comme Claude Askolovitch, j’ai un ami : dans la classe de sa fille, sept cas positifs, mais pourquoi embêter les parents avec d’inutiles soucis de garde ?), et que le soir même la fermeture générale est annoncée ; quand, dans un tweet à ranger sur la même étagère que la vidéo de Buzyn, Macron, comme un hipster du 11e arrondissement qui aurait fait l’atelier poésie au collège, nous invite — le 11 mars –- : « Nous ne renoncerons à rien, surtout pas à rire, à chanter, à penser, à aimer, surtout pas aux terrasses, aux salles de concert, au fêtes de soir d’été, surtout pas à la liberté », pour le 12 fermer les écoles, le 14 laisser son premier ministre annoncer un début de confinement général, et le 16 morigéner la population qui continuait sur la lancée de l’exemple qu’il lui donnait depuis des semaines ; quand on se remet sous les yeux le tableau d’ensemble de ces ahurissements, on se dit en effet que tous ces gens se sont fait prendre soit par surprise, soit par connerie. Et que l’hypothèse de la surprise étant à l’évidence exclue, il ne reste que celle de la connerie — qui n’est pas une surprise."

"Le Royaume-Uni, qui a les mêmes à la maison, est en train de découvrir la légère boulette de sa première stratégie basée sur la construction d’une « immunité de groupe » — soit, dans la perspective d’une épidémie récurrente, laisser délibérément infecter 50 à 60 % de la population pour y distribuer largement la formation d’anticorps, en vue de « la fois d’après ». Or, on peut jouer « l’immunité de groupe » avec la grippe saisonnière, par exemple, mais pas avec la peste. Où est le coronavirus entre les deux ? Un peu trop au milieu semble-t-il. Suffisamment en tout cas pour que jouer la « propagation régulée », au lieu du containment rigoureux, finisse par se solder en centaines de milliers de morts — 510 000 dans le cas britannique selon les estimations d’un rapport de l’Imperial College. Ici la philosophie conséquentialiste (1) a la main lourde, et l’esprit de sacrifice généreux — mais pour les autres, comme toujours."


"En réalité, une pandémie du format de celle d’aujourd’hui est le test fatal pour toute la logique du néolibéralisme. Elle met à l’arrêt ce que ce capitalisme demande de garder constamment en mouvement frénétique. Elle rappelle surtout cette évidence qu’une société étant une entité collective, elle ne fonctionne pas sans des constructions collectives — on appelle ça usuellement des services publics. La mise à mort du service public, entreprise poursuivie avec acharnement par tous les libéraux qui se sont continûment succédé au pouvoir depuis trente ans, mais portée à des degrés inouïs par la clique Macron-Buzyn-Blanquer-Pénicaud et tous leurs misérables managers, n’est pas qu’une mise à mort institutionnelle quand il s’agit du service public de la santé — où les mots retrouvent leur sens propre avec la dernière brutalité. En décembre 2019, une banderole d’hospitaliers manifestants disait : « L’État compte les sous, on va compter les morts ». Nous y sommes.

Pour l’heure on dit « connards », mais il ne faut pas s’y tromper : c’est peut-être encore une indulgence. Qui sait si bientôt on ne dira pas autre chose."